mardi 19 mai 2015

The Fault in Our Stars, la nécessité d'avancer, et un monde qu'on ne cesse d'explorer...

Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces temps-ci, l’esprit trop ailleurs, occupé par tant de choses.
Et ce matin, pendant que je faisais couler un café, comme tous les matins d’ailleurs, je me suis rappelé ce passage, tiré du film Batman begins : 

 - “Why do we fall ? So we can learn to pick ourselves up.” (Alfred)

J’aime ces moments, où l’horizon s’éclaircit, lorsqu’animé par une énergie et une confiance absolue, l’on se dit, peut-être, qu’il ne nous reste qu’une seule possibilité, celle d’avancer, envers et contre tout. Après avoir assisté au mariage d’une amie et pris quelques jours de congés, il m’est apparu, comme une évidence que, oui, j’étais arrivé au bout d’un cycle, et que, non, tout n’était pas joué d’avance.
Et puis m’est apparue cette petite analogie, légère, que la vie serait finalement comme une partie de tennis, où l’on peut facilement projeter des envies narcissiques et idéalisées, nous projetant vers une situation, un titre, un absolu.
Mais c’est oublier le chemin à parcourir entre chaque point et toutes les petites actions qui pourraient éventuellement mener vers une hypothétique victoire.
Fantasmer, c’est passer à côté de son match, de sa vie.

Et puis, un peu par hasard, je suis tombé sur ce joli roman, Nos étoiles contraires de John Green (The Fault in Our Stars). Le titre original est tiré de l’acte I, scène 2 de la pièce de Shakespeare ,(Jules César) ou Cassius dit à Brutus : 

«  The fault dear Brutus, is not is ours stars, But in ourselves, that we are underling ». W.Shakespeare, Jules César, (1599).
Traduction :
« Si nous ne sommes que des subalternes, cher Brutus, la faute en est à nous et non à nos étoiles. » Traduction de F. Victor Hugo, (1872)

Je me suis alors souvenu, à quel point on pouvait parfois être déçu, découragé, mais qu’il ne nous est jamais permis d’abandonner. Jamais.

La faute en est à nous et non à nos étoiles… 

Putin qu’il est facile de se dire que c’est la faute de la société, des inégalités, que tout est injuste, bla bla. Nous sommes en fin de compte comptable de notre propre existence, et ce qui fait la beauté de la chose. On parle souvent de bilan de compétence, de test de personnalité, etc… Passé cette étape, il ne me restait plus qu’à me jeter dans le grand bain, et l’inconnu. 
Me voila donc en train de postuler pour ce Master Spécialisé. Avec un peu de chance, car il en faut toujours un peu, j’espére être accepté et commencer une nouvelle aventure d’ici quelques semaines.
Il y a les lectures, certes, mais cela aura été encore une fois, un peu grâce à « elle ».

- « vis ».

N’a t-elle eu de cesse de me répéter…

Il m’arrive encore souvent de repenser à ce qu’on a vécu, cette grâce, cette poésie qui a été la notre. Toutes les peines et les souffrances, qu’on a aussi enduré font partie de notre histoire, mais il me semble comprendre, aujourd’hui, que je n’aurais voulu pour rien au monde que ce soit quelqu’un d’autre qui me les inflige.
Peut-être se dit-elle la même chose, je l’espère secrètement.
Je repense aussi à cette phrase d’Hazel (l'héroïne du roman), que je mettrai au masculin : 

« Tu m’as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et je suis heureux… » (Hazel Grace)
J’aime cet optimisme, cet absolu, ce recul, cette profondeur qu’on comprend, qu’on devine au travers cette phrase. La vie n’est pas faite que de jolis moments tout enjolivés. Les vraies rencontres, le vrai amour, nous transcendent, à tout les niveaux, même lorsque les vérités énoncées nous mettent à nu, nous effraient.

Je me jette dans les airs, cette fois-ci sans parachute. Et dieu que c’est bon de se sentir vivant.







   The Fault in Ours Stars, de Josh Boon, 2014




Et pour finir : ma chanson du moment, à fond dans ma petite bagnole, le matin, le midi, ou tard le soir...


            Radio, de Santigold. 2015



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